Le Mécanisme d'enquête conjoint de l'Onu et de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) sur les attaques chimiques en Syrie «s'est couvert d'opprobre» en adressant des accusations gratuites contre Damas, et la Russie n'acceptera sa prorogation qu'à condition que soient corrigés ses «défauts fondamentaux», a déclaré vendredi l'ambassadeur russe à l'Onu, Vassili Nebenzia, lors d'une réunion du Conseil de sécurité.
Selon le diplomate, tel est le but du projet de résolution russe qui reste à l'ordre du jour, même s'il n'a pas recueilli, la veille, le nombre de votes suffisant au Conseil de sécurité.
«Notre projet de résolution reste sur la table», a annoncé M. Nebenzia, invitant les pays vraiment intéressés par la prolongation du mandat de la mission d'enquête conjointe à «se joindre à un travail sérieux sur cette résolution».
Vendredi 17 novembre, la Russie a apposé son veto au projet de résolution du Japon portant sur une prorogation technique de 30 jours du mandat du Mécanisme d'enquête conjoint. Jeudi, Moscou a bloqué un autre texte, déposé par les États-Unis, sur lequel les consultations n'ont pas abouti.
Vassili Nebenzia a signalé que la Russie avait participé à toutes les consultations sur le texte.
Vassili Nebenzia a souligné que vendredi, Moscou n'était pas en mesure de soutenir le projet de résolution japonais, ne pouvant pas accepter la poursuite des travaux de la mission sous leur forme actuelle.
«Toute prorogation du Mécanisme d'enquête conjoint n'est possible qu'à condition que soient corrigés les défauts fondamentaux de son travail. Il ne peut pas en être autrement dans la situation où les responsables du Mécanismes, qui se sont couverts d'opprobre par leur fausse enquête de l'utilisation du gaz sarin à Khan Cheikhoun, ont apposé leur signature sur des accusations gratuites contre la Syrie», a déclaré l'ambassadeur russe.
Le Japon a proposé son projet de résolution étant donné que jeudi ni le projet américain, ni le projet russe n'avaient été adoptés au Conseil de sécurité de l'Onu. Le projet proposé par les États-Unis a été bloqué par un veto de Moscou, et le projet russe n'a pas recueilli le nombre de votes suffisant.
Vendredi 17 novembre, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Washington et les États membres du Conseil de sécurité qui le soutenaient étaient responsables pour l'arrêt du mécanisme d'enquête Onu-OIAC. Le ministère a souligné que la Russie était prête à mener des consultations en vue de trouver une issue à la situation.