Une prolongation purement technique du mandat du Mécanisme d'enquête conjoint de l'ONU et de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) chargé d'établir les responsabilités dans les attaques chimiques en Syrie (JIM) est impossible, a annoncé vendredi le ministère russe des Affaires étrangères sur son site.
Le mandat de cette mission ne pourra être relancé que lorsque toutes les propositions russes auront été prises en compte. Moscou est prêt pour des consultations, a indiqué à Sputnik Mikhaïl Oulianov, directeur du Département de la non-prolifération et du contrôle des armements au ministère.
«Nous ne trouvons aucun sens à une prolongation technique. Il est possible de tenir des consultations et, si celles-ci sont fructueuses, le Conseil de sécurité pourra adopter dans un certain laps de temps, peut-être pas trop long, une décision sur la relance des activités du Mécanisme. Il n'est pas nécessaire de se dépêcher», a-t-il fait remarquer.
Dans ce contexte, Mikhaïl Oulianov a répondu par l'affirmative à la question de savoir si le mandat de la mission pourrait être prorogé en cas de prise en compte de toutes les propositions russes.
«Oui, mais uniquement si les propositions russes sont prises en considération, ce sont les mots jsutes. Parce qu'une chose est sûre: nous n'avons plus l'intention de tolérer ce manque révoltant de professionnalisme et cette irresponsabilité de la part des dirigeants du Mécanisme et de Monsieur [Edmond] Mulet [nommé à la tête du Mécanisme, ndlr]», a souligné Mikhaïl Oulianov.
La Russie a apposé jeudi son veto au projet de résolution déposé par les États-Unis au Conseil de sécurité de l'Onu. Elle a proposé de renouveler pour deux ans le mandat du Mécanisme d'enquête conjoint sur les attaques chimiques à Khan Cheikhoun.