Beyrouth attend pour vendredi prochain le retour de son chef du gouvernement, Saad Hariri, qui a accepté l'invitation d'Emmanuel Macron et devrait se rendre en France ce samedi, a affirmé à Sputnik le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil.
«L'essentiel c'est le retour du Premier ministre au Liban sans condition préalable et sans aucune restriction de sa liberté et pour qu'il prenne une décision correspondante [sur sa démission, ndlr] à Beyrouth», a déclaré le ministre.
Le ministre a souligné que M.Hariri pourrait faire un libre choix sur sa carrière politique uniquement dans son pays natal. Les forces de sécurité libanaises ont souligné que le chef du gouvernement ne serait pas en danger dans son pays, une fois revenu.
En cela, le pays souhaite maintenir de bonnes relations avec Riyad. «Nous avons d'excellentes relations avec l'Arabie saoudite qui ne permettent pas de s'opposer», a expliqué M.Bassil. «Le Liban veut maintenir ces relations, c'est pourquoi nous avons entrepris des démarches diplomatiques pour ramener le Premier-ministre Saad Hariri».
Pourtant, le Président libanais, Michel Aoun, a accusé mercredi l'Arabie saoudite de retenir son Premier ministre, Saad Hariri, en otage. Le dirigeant du mouvement Hezbollah a exprimé la même opinion déclarant que «le chef du gouvernement libanais était détenu en Arabie saoudite, on lui interdisait jusqu'à ce moment de rentrer au Liban.»
Suite au déclenchement de la crise, le Premier-ministre libanais a été invité par Emmanuel Macron à venir en France avec sa famille. Par la suite, le Président libanais a annoncé que Saad Hariri serait samedi 18 novembre à Paris où il resterait quelques jours avec sa famille et puis retournerait à Beyrouth.