Le Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri a des intérêts d’affaires en Arabie saoudite et le fait qu’il souhaite quitter ses fonctions vient appuyer la politique menée par Mohammed ben Salmane Al Saoud, héritier du trône saoudien, estime Oleg Peressypkine, ancien ambassadeur de Russie au Liban.
«Il faut partir du fait qu’il est aussi citoyen saoudien. Son père y [en Arabie saoudite — ndrl] a travaillé pendant 18 ans et, par conséquent, son fils y a grandi. Qui plus est, il est un homme d’affaires et a beaucoup d’intérêts d’affaires liés à l’Arabie saoudite», a-t-il déclaré lundi à Moscou lors d’une table ronde consacrée à la situation au Liban et au Proche-Orient.
D’après l’ex-ambassadeur, en annonçant sa démission, M.Hariri a soutenu le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud qui avait récemment tenu des propos assez durs à l’encontre de l’Iran.
Le Président libanais, Michel Aoun, a ensuite déclaré qu’il n'accepterait pas la démission de M.Hariri tant qu'il ne serait pas rentré en expliquer les raisons. M.Hariri, qui a entre temps effectué un déplacement aux Émirats arabes unis, se trouvant toujours en Arabie saoudite, le chef de l’État a supposé le 12 novembre que la liberté de M.Hariri serait «restreinte».
Peu de temps après cette déclaration, Saad Hariri a déclaré qu'il allait prochainement rentrer au Liban et a assuré qu’il était «libre» de ses mouvements en Arabie saoudite.