Enquête sur les attaques chimiques en Syrie: Moscou explique sa position sur le projet US

© Sputnik . Maxim Blinov / Accéder à la base multimédiaSergueï Lavrov
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Le Mécanisme conjoint d’enquête (JIM) sur les attaques chimiques en Syrie utilise des moyens violant la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Moscou ne peut pas accepter le projet de résolution US qui propose de prolonger le mandat du JIM sans rien changer.

Le projet de résolution soumis par les États-Unis au Conseil de sécurité de l’Onu et approuvant les méthodes illégitimes utilisées pour enquêter sur les attaques chimiques de Khan Cheikhoun, en Syrie, est inadmissible, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

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«La résolution américaine sur la prolongation du mandat du Mécanisme conjoint d'enquête [JIM, Joint Investigative Mechanism] a pour mission de ne rien changer, de poursuivre les mêmes actions que ce mécanisme entreprend actuellement en violation de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. La résolution est appelée à proroger le mandat de ce mécanisme en approuvant les méthodes qu’il utilise. C’est absolument inacceptable», a indiqué M.Lavrov lors d’une conférence de presse.

Le mandat de l'enquête internationale expire le 17 novembre prochain. À l'heure actuelle, le Conseil de sécurité des Nations unies examine deux projets de résolution sur la prolongation du mandat de la mission, russe et américain.

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La Russie a proposé aux experts du JIM d'envoyer une équipe d'enquêteurs dès que possible à Khan Cheikhoun. Elle a aussi appelé à renvoyer d’urgence une nouvelle équipe à la base syrienne de Shayrat bombardée par les États-Unis pour y prélever des échantillons environnementaux, afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle le sarin utilisé à Khan Cheikhoun le 4 avril 2017 y aurait été conservé.

À l'opposé de cette approche, les États-Unis ont rédigé leur propre projet de résolution, transmis également aux membres du Conseil de sécurité, qui prévoit tout simplement de renouveler pour deux ans le mandat du JIM.

«L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et le mécanisme conjoint d’enquête OIAC-Onu ont agi d’une manière non professionnelle. Des professionnels dirigent ces deux institutions et nous ne doutons pas de leur niveau. Mais s’ils sont des professionnels, ils ont alors agi d’une manière partiale et politisée sur demande d’une partie tierce. Cette approche est inacceptable», a ajouté M.Lavrov.

L'opposition syrienne a annoncé, le 4 avril 2017, qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'OIAC.

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