La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a commenté les accusations contre Moscou sur son «ingérence» dans la situation en Catalogne.
«Nous avons prêté attention aux déclarations faites ces derniers jours par le représentant officiel du gouvernement espagnol, le ministre espagnol de la Défense et celui des Affaires étrangères sur la soi-disant ingérence des hackers russes dans les processus de politique intérieure de l'Espagne, presqu'une tentative de changer le régime constitutionnel de ce pays à cause de la situation dans la communauté autonome de Catalogne», a-t-elle annoncé ce jeudi lors d'un briefing.
Selon la diplomate, Moscou exprime son «profond regret» que dans le contexte de la crise catalane, «la campagne antirusse, lancée par les médias occidentaux, ait été reprise par Madrid, par les organes officiels».
«On a été particulièrement surpris par les déclarations du ministre espagnol des Affaires étrangères annonçant que la Russie serait intéressée par l'affaiblissement de l'Espagne. Nous aimerions que nos collègues espagnols commencent à prendre leurs responsabilités […] et présentent des faits concrets. La raison pour laquelle le ministre espagnol a fait ces révélations est opaque», a-t-elle poursuivi soulignant que «ce dédain de faits objectifs et ce penchant injustifié pour des accusations infondées n'embellissent pas la diplomatie espagnole».
Auparavant, plusieurs médias espagnols, plus particulièrement El Pais, La Razon ou La Vanguardia, ont publié des articles affirmant que Moscou soutenait le mouvement indépendantiste en Catalogne en vue de déstabiliser l'Europe.
De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a répliqué que cette «hystérie sensationnelle était organisée pour détourner l'attention des électeurs de l'incapacité [des autorités espagnoles] à résoudre ces problèmes internes».