Le ministre zimbabwéen des Finances aurait été interpellé par les militaires

© AFP 2024 Wilfred KajaseZimbabwe
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L'armée zimbabwéenne, qui dément toute tentative de coup d’État, aurait arrêté le ministre des Finances Ignatius Chombo, un membre de premier plan de la «Génération 40 (G40)», une frange plus jeune de membres du parti au pouvoir Zanu-PF, emmenée par la femme du Président Grace, qui entend succéder à son mari.

L'armée zimbabwéenne a dit mercredi avoir pris le pouvoir dans le pays dans le cadre d'une action ciblée visant des «criminels» entourant le président Robert Mugabe, assurant que le dirigeant de 93 ans ainsi que sa famille étaient «sains et saufs».

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En outre, une source gouvernementale a informé que l'armée avait arrêté le ministre des Finances Ignatius Chombo, soutient déclaré de la femme du Président, Grace Mugabe.

Des soldats zimbabwéens ainsi que des véhicules blindés ont bloqué les routes menant aux principaux bâtiments gouvernementaux, au parlement et aux tribunaux dans le centre de Harare, la capitale du pays, a dit mercredi un témoin à Reuters.

De leur côté, des habitants de la capitale faisaient la queue devant les banques pour récupérer de l'argent liquide.

«Nous visons uniquement des criminels de son entourage (celui de Robert Mugabe), qui commettent des crimes à l'origine de souffrances économiques et sociales dans le pays, dans le but de les traduire devant la justice», a déclaré le major-général de l'armée zimbabwéenne SB Moyo, chef d'état-major logistique, lors d'une allocution prononcée sur la chaîne de télévision nationale, tout en démentant toute tentative de coup d'État.

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Plus tôt dans la matinée, plusieurs fortes explosions ont été entendues dans le centre de la capitale Harare, à proximité de la résidence présidentielle. Des soldats ont également pris le contrôle du siège de la ZBC, le groupe de radio-télévision public du pays, donnant l'ordre aux employés, dont plusieurs ont été rudoyés, de quitter les lieux, ont dit des membres du personnel du diffuseur et des militants des droits de l'Homme.

Le Zimbabwe est sous haute tension depuis lundi, jour où le chef d'état-major de l'armée, le général Constantino Chiwenga, a lancé un avertissement sans précédent à la Zanu-PF, le parti de Robert Mugabe, pour dénoncer l'éviction la semaine dernière du vice-président Emmerson Mnangagwa.

Cet avertissement a conduit mardi la Zanu-PF à accuser Constantino Chiwenga de trahison.

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