La diplomatie américaine a réagi dans un communiqué sur l’arrestation du pasteur Mawarire, membre de l’opposition au Zimbabwe, leadeur du mouvement #ThisFlag demandant des réformes économiques, accusé d’incitation à la violence et de Patrick Philip Mugadza, un pasteur qui a prédit la mort du président Mugabe le 17 octobre 2017.
Le communiqué demandait au pays de respecter les droits de l’homme, notamment la liberté d’expression, « extrêmement concernée » par la détention « injustifiée et prolongée » des deux opposants.
We are extremely concerned by e arrest of Pastor E Mawarire upon his return 2 Zim & we call 4 his immediate releasehttps://t.co/e7otSaYbUX pic.twitter.com/Jjk2fRDFsW
— U.S. Embassy Harare (@usembassyharare) 2 февраля 2017 г.
« Nous attendons un signal du nouveau gouvernement. Quelle que soit cette personne, elle est un héritage d'une époque terrible. Est-ce parce que cette personne (Mawarire, ndlr) est leur agent? », a déclaré le porte-parole du président George Charamba.
Et M. Charamba d’ajouter, « il croit pouvoir nous donner des ordres, (…) ils peuvent aller s’accrocher sur un bananier ».
L’administration zimbabwéenne n’est pas la seule à ne pas mâcher ses mots quand les États-Unis essayent de « lui donner des ordres ».
Ainsi, le président philippin Rodrigo Duterte avait plusieurs fois traité son ancien homologue américain Barack Obama de « fils de pute ». Le président a expliqué le caractère rude de ses propos par le fait qu’à chaque fois les États-Unis critiquaient son pays, ils le font toujours sous forme de condition: « Si vous ne le faites pas ou si vous agissez ainsi et que cela ne nous plaît pas, nous vous coupons l'oxygène », alors que les Philippines « ont depuis longtemps cessé d’être une colonie ».