À moins de deux semaines du coup d'envoi de la Coupe du monde de biathlon dans la ville suédoise d'Östersund, l'équipe nationale russe s'entraîne énergiquement, y compris en prévision des JO d'hiver en Corée du Sud, a raconté à Sputnik Ricco Gross. Ancienne star du biathlon allemand, avec ses quatre titres olympiques et ses neuf médailles d'or aux championnats du monde, il est longtemps resté un des tout meilleurs biathlètes du monde.
«Il est très intéressant pour moi d'entraîner l'équipe russe, qui ne cesse de progresser, j'y prends beaucoup de plaisir. […] L'année dernière, on a décroché la médaille d'or du relais homme des Mondiaux d'Hochfilzen, en Autriche. C'était un point culminant. Nous étions très heureux», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que chacun de ses six biathlètes qui participeraient à la prochaine Coupe du monde était capable de disputer les plus hauts titres à leurs concurrents, dont le Français Martin Fourcade, double champion olympique, et les membres de l'équipe nationale allemande.
«Côté allemand, on pourrait citer quatre biathlètes de très haut niveau, notamment Simon Schempp, Arnd Peiffer, Benedikt Doll et Erik Lesser. Parmi les favoris, il y a aussi deux ou trois Autrichiens et évidemment toute l'équipe de Norvège», a constaté M.Gross.
Il est important, selon lui, que deux à trois biathlètes russes se trouvent à chaque fois dans le groupe de tête.
«Nous ferons tout ce que nous pourrons pour y arriver», a promis l'Allemand.
Il a évidemment évoqué une suspension éventuelle de la Russie aux JO 2018, la décision finale quant à la participation des sportifs russes devant être prise par la Commission exécutive du CIO début décembre.
«À l'heure qu'il est, rien ne prouve qu'un des biathlètes russes qui participera à la Coupe du monde en Suède se dope. […] Il va sans dire que de tels soupçons démoralisent les sportifs même s'ils sont innocents», a poursuivi l'interlocuteur de Sputnik.
Abordant le problème de sécurité aux JO en Corée du Sud, voisine immédiate de la Corée du Nord, il a relevé que, tout comme la Fédération allemande de ski (DSV), l'équipe russe s'en préoccupait. Il a indiqué qu'actuellement, la Confédération allemande du sport olympique (DOSB) en discutait avec les responsables de la police fédérale et le ministère des Affaires étrangères.
«Nous en avons également parlé. Pourtant, le problème de sécurité aux JO est du ressort du Comité international olympique (CIO). Du moment qu'il a décidé que les jeux s'y dérouleraient, cela signifie évidemment qu'il y avait pensé», a estimé l'entraîneur de la sélection russe.
Quoi qu'il en soit, M.Gross reste optimiste.
«Mon équipe se prépare aux JO», a-t-il déclaré en conclusion.