Près de 60.000 personnes sont descendues samedi dans les rues de la capitale polonaise pour marquer le jour de l'indépendance du pays. L'événement, organisé par des groupes d'extrême droite sous les slogans «Nous voulons Dieu», «l'Europe blanche des nations fraternelles», «l'Europe sera blanche ou inhabitée», «non à l'islam» et «les juifs hors de Pologne», a été décrit comme l'un des plus grands rassemblements nationalistes d'Europe ces dernières années.
«C'était une belle vue», a déclaré Mariusz Blaszczak, ministre polonais de l'Intérieur, cité par Radio Pologne. «Nous sommes fiers que tant de Polonais aient décidé de participer à une célébration liée à la fête du jour de l'indépendance.»
Jaroslaw Kaczynski, président du parti au pouvoir Droit et justice (PiS), a également déclaré qu'il ne s'agissait que de «malheureux incidents», ajoutant que ce n'était qu'un «problème marginal». Kaczynski a ensuite laissé entendre que les manifestations racistes étaient une provocation. «Ceux qui veulent nuire à la Pologne savent comment le faire», a-t-il déclaré, sans désigner aucune partie.
Le 11 novembre, date à laquelle la Pologne a retrouvé sa souveraineté après la fin de la Première Guerre mondiale, est devenu une journée annuelle de célébrations qui comprend des défilés, des reconstitutions historiques et d'autres activités. Mais ces dernières années, les nationalistes polonais ont utilisé l'événement comme une opportunité de faire entendre leurs opinions sur un large éventail de questions. Un rassemblement similaire l'année dernière a regroupé 75.000 personnes.