Dmitri Ofitserov-Belski, maître de conférences à l'Université nationale de recherche «École des hautes études en sciences économiques», dans une émission de radio Sputnik, a fait part de son avis sur les éventuels motifs des accusations de Theresa May.
«En général, les britanniques avaient depuis toujours une attitude très ferme envers la Russie. C'était évident, au moins, depuis une quinzaine d'années. C'est pourquoi il n'y a rien de surprenant dans le fait que Thérésa May a décidé d'adopter une posture encore plus ferme à l'égard de Russie que celles des autres leaders», a dit l'expert.
«Mais il faut aussi tenir compte de la position de Mme May dans la politique britannique intérieure. [Sa position sur les relations avec la Russie] est un peu différente de celle du Ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, avec lequel Thérésa May est en conflit ouvert. Par conséquent, depuis que M. Johson veut prochainement visiter Moscou, en prônant l'idée qu'il faut essayer de s'entendre avec la Russie, Thérésa May a décidé de lui compliquer la tâche, dans le cas où il tente vraiment à entreprendre une normalisation des relations avec la Russie», pense Dmitri Ofitserov-Belski.
Selon elle, la Russie se seraient mêlée des élections dans plusieurs pays, aurait procédé à des cyber-attaques et chercherait «à faire de l'information une arme». Mme May a par ailleurs déclaré que les actions des autorités russes avaient pour but de «semer la discorde en Occident».
«Nous savons ce que vous faites. Et vous n'y arriverez pas», a déclaré Theresa May.
La Première ministre du Royaume-Uni a également accusé la Russie «d'annexion illégale de la Crimée» et de soutien aux rebelles dans le Donbass. Cependant, Mme May a déclaré qu'il était nécessaire d'améliorer les relations avec la Russie.
La Crimée a été rattachée à la Russie suite au référendum de mars de 2014, lors duquel 96,77% d'électeurs en Crimée et 95,6% d'habitants de Sébastopol ont dit «oui» au rattachement à la Russie. Le référendum a eu lieu après le coup d'Etat en février 2014 en Ukraine.
Les autorités russes ont souligné à plusieurs reprises que les habitants de la Crimée avaient voté pour le rattachement à la Russie, en conformité avec le droit international et avec la Charte des Nations Unies. Le Président russe Vladimir Poutine a déclaré que la question de la Crimée était «réglée pour toujours».