Pour dissimuler ses propres crimes et ses liens avec la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, la CIA tente de fabriquer un nouveau dossier contre l'Iran, a déclaré à Sputnik Seyyed Hadi Afghahi, ancien diplomate de l'ambassade d'Iran au Liban.
«Si les États-Unis essaient ainsi de rejeter toute la responsabilité sur l'Iran, comment peuvent-ils justifier leurs propres contacts directs avec Al-Qaïda et le soutien accordé aux terroristes de cette organisation? C'est que les officiels américains haut placés, dont Hillary Clinton, ont eux-mêmes avoué avoir créé Al-Qaïda et Daech», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que l'actuel Président américain Donald Trump l'avait plus d'une fois reproché à Mme Clinton lors de la campagne présidentielle, en déclarant notamment que cette dernière et Barack Obama devaient en répondre devant la justice.
«Il s'agit de l'intention de dénigrer l'image de l'Iran et de ses alliés [Hezbollah, ndlr] aux yeux de l'opinion, en lui incriminant les crimes, dont ils [les États-Unis, l'Arabie saoudite et même Israël, ndlr] sont eux-mêmes responsables», s'est indigné M. Afghahi.
Un autre interlocuteur de Spuntnik, Ali Reza Rezahah, observateur politique du Centre d'experts analytique auprès du Guide spirituel de l'Iran, estime quant à lui que ce projet machiavélique de la CIA cache un simple intérêt financier.
«Faisant passer l'Iran pour "terroriste", Washington entendait sans doute justifier le vol des actifs et autres valeurs iraniens se trouvant sur le territoire ou à la disposition des États-Unis», a-t-il estimé, signalant que l'étude en question s'inscrivait bien dans la stratégie hostile, choisie par Donald Trump contre l'Iran.
Et de conclure que l'Iran n'avait et ne pouvait avoir aucune liaison avec Al-Qaïda que la CIA s'appliquait à lui attribuer.
Publié le 1er novembre dernier par Associated Press, ce rapport de la CIA affirme notamment que l'Iran était prêt à offrir aux combattants d'Al-Qaïda «de l'argent, des armes et tout ce dont ils avaient besoin» pour autant que les terroristes s'engagent à «frapper l'Arabie saoudite et les États du Golfe».
Les observateurs constatent par ailleurs que toutes ces révélations interviennent alors que le Président américain Donald Trump vient de refuser de certifier l'accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en juillet 2015 et qu'il a adopté un ton particulièrement va-t-en guerre contre Téhéran.