Il est vrai que la numérisation et la robotisation réalisent une sorte de révolution dans l'emploi, et qu'une multitude de postes de travail en sont victimes, mais il n'a aucun risque de chômage massif, a déclaré Enzo Weber à Sputnik.
«De nos jours, de nouveaux emplois ne cessent d'apparaître, mais on a grand besoin d'une sérieuse politique de recyclage professionnel», a relevé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que l'économie aurait davantage besoin de spécialistes IT.
«Les robots ne sont pas nés hier. […] Ils se sont chargés de bien des travaux et ce sans que le taux d'emploi ne baisse. Somme toute, la numérisation n'aggravera pas le chômage», a indiqué M.Weber, se référant aux résultats de l'étude réalisée.
Selon lui, le principal est que les gens qui travaillent puissent ne pas être en retard sur les processus de robotisation et de numérisation en cours.
«Le monde est confronté à une multitude de problèmes qui attendent encore d'être résolus. C'est un immense travail à faire, mais ce travail doit être bien organisé», a relevé l'expert qui ne croit pas que les machines puissent évincer les humains.
Et de rappeler qu'il y avait par ailleurs des domaines où les machines étaient bel et bien indésirables, quand il s'agissait notamment de soigner les malades ou d'éduquer les enfants.
«Ainsi, à condition que la formation professionnelle soit continue et que la politique de recyclage soit mise en place, les gens ne seront plus encore longtemps menacés de chômage. Seulement, une telle politique est nécessaire dès à présent, sinon on risquera de glisser vers un chômage massif», a prévenu M.Weber.
Les scientifiques signalent que bien qu'avec la robotisation et la numérisation, certains emplois soient détruits, d'autres se créent. En outre, de nouveaux robots appelés «cobots», qui travaillent en binôme avec un opérateur, permettent de sauver des emplois humains tout en améliorant la productivité.