La diplomatie russe a exhorté l'Onu et l'OIAC à prendre en considération les conclusions de l'enquête russe sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie, en avril dernier, car elles ont «un caractère objectif».
Dans le même temps, la diplomatie russe considère comme inadmissibles les attaques du chef du Mécanisme conjoint d'enquête OIAC-Onu (JIM), Edmond Mulet, contre l'enquête russe. Moscou n'a jamais tenté d'imposer ses conclusions au JIM, a précisé samedi le ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous avons prêté attention aux révélations du chef du JIM, M. Mulet, sur l'enquête concernant l'utilisation des armes chimiques en Syrie dans une interview avec un correspondant du New York Times, le 9 novembre. Nous pensons que leur ton et, surtout, l'essence des attaques qu'il a lancées contre la Russie sont inadmissibles pour un responsable international de ce niveau. Il est évident pour nous que, de cette manière, il essaie évidemment de sauver sa réputation très ternie», a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
La diplomatie a réitéré que les conclusions des experts russes sur cette question devraient faire l'objet d'un examen sérieux.
«Elles sont vraiment objectives, car, contrairement au rapport du JIM, elles sont basées sur les lois de la physique, de la balistique et sur l'analyse technique. Ces calculs ont été distribués le 9 novembre à New York, en tant que document officiel du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies. Si M. Mulet n'est pas d'accord avec elles, au lieu d'insinuations dans les contacts avec la presse, il doit fournir des objections convaincantes et bien fondées», a conclu le ministère.
Les experts de la mission OIAC-Onu ont accusé Damas d'utilisation de gaz sarin dans la localité syrienne de Khan Cheikhoun en avril dernier. La Syrie a officiellement rejeté le rapport de la mission conjointe de l'OIAC et de l'Onu. Le ministère russe des Affaires étrangères a fustigé le rapport, notant qu'il présenterait une analyse plus détaillée la semaine prochaine. La mission russe auprès des Nations Unies a qualifié «d'amateur» le dernier rapport sur les attaques chimiques en Syrie.