«Maintenant, elle essaye de convaincre l'opinion publique qu'elle n'a pas disparu, qu'elle est indispensable comme présidente du Front national, que ses échecs n'effacent pas les questions pour lesquelles elle a recueilli des suffrages. Néanmoins, aujourd'hui, elle connaît une période assez difficile…», a-t-il déclaré.
Selon le politologue, ce n'est pas seulement Mme Le Pen qui a des problèmes, mais aussi son parti.
«Le départ des deux personnes les plus populaires de son entourage, de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen et du premier vice-président du parti Florian Philippot, l'a gravement touché. Chacun d'eux a rompu avec elle sur des questions de principe», explique M.Roubinski.
Tout cela permet de parler d'une crise du FN, constate le politologue.
«Le mouvement national-populiste d'extrême droite a cessé d'être, pour un temps, un pôle d'attraction des votes contestataires. Mélenchon est devenu ce pôle, bien que ses perspectives de participer au pouvoir soient moindres que celles de Le Pen. Donc, malgré toutes les difficultés auxquelles Macron fait face aujourd'hui, il reste maître de la situation», explique l'historien.
Le 8 novembre, le bureau de l'Assemblée nationale a décidé de lever l'immunité parlementaire de Marine Le Pen qui avait diffusé sur Twitter des photos d'une victime du groupe terroriste Daech après une demande émanant de la justice française. Mme Le Pen a vivement critiqué la décision de lever son immunité, estimant que l'existence des extrémistes était probablement plus facile que celle du dénonciateur de leurs atrocités.