Moscou s'oppose à un projet de résolution soumis par les États-Unis à l'Onu visant à prolonger le mandat d'une enquête internationale sur les attaques chimiques de Khan Cheikhoun, en Syrie, a déclaré mercredi à Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.
«Ce n'est pas une nouvelle résolution, c'est une vieille résolution, qui, dans l'ensemble, ne contient pas les éléments dont nous avons besoin. Tout ce que les Américains ont fait avec leur texte original est de le retoucher, de le maquiller, de mettre du rouge, mais le contenu ne change en rien. Alors, nous voyons tout cela et ne pouvons pas être satisfaits de telles tentatives d'imiter une vive activité autour de ce qui exige une approche beaucoup plus sérieuse et fondamentale», a déclaré M. Riabkov.
«Nous sommes en train d'examiner ce texte, la situation nécessite une évaluation supplémentaire. Mais ce que nous avons vu dans le projet américain révisé, bien sûr, ne peut nous satisfaire d'aucune façon», a ajouté le vice-ministre russe.
Le mandat de l'enquête internationale expire le 17 novembre prochain. À l'heure actuelle, le Conseil de sécurité des Nations Unies examine deux projets de résolution sur la prolongation du mandat de la mission, russe et américain.
La Russie a diffusé jeudi auprès des membres du Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution autorisant les enquêteurs internationaux à poursuivre leur travail en Syrie pendant six mois, a indiqué à Sputnik une source diplomatique au sein de l'Onu.
À l'opposé de cette approche, les États-Unis ont rédigé leur propre projet de résolution, transmis également aux membres du Conseil de sécurité, qui prévoit un renouvellement pour deux ans du mandat du JIM. Selon le texte, aucune des parties en conflit en Syrie ne doit utiliser, développer, fabriquer ou acquérir d'armes chimiques.