Les spécialistes russes ont procédé à l'analyse du rapport préparé par le Mécanisme d'enquête conjoint OIAC-Onu incriminant le gouvernement syrien dans l'attaque chimique à Khan Cheikhoun, a annoncé ce vendredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Promettant de présenter prochainement un jugement plus détaillé du dossier, le diplomate russe a néanmoins fustigé la méthodologie d'enquête.
Selon le diplomate, les témoignages utilisés en tant que preuves suscitent de «nombreuses doutes» à Moscou, en raison du caractère «engagé» des sources ainsi que du «non-respect des exigences citées dans la Convention sur l'interdiction des armes chimiques en matière de chronologie de prélèvement et de stockage de preuves matérielles».
«Toutes ces incohérences logiques, décalages, contradictions internes sont visibles, même après une première lecture superficielle», a indiqué le vice-ministre.
Moscou a mis mardi son veto à un projet de résolution américain prorogeant le mandat de la mission d'enquête Onu-OIAC sur les attaques chimiques en Syrie. La Russie avait précédemment annoncé qu'elle prendrait une décision concernant le mandat après la publication, fin octobre, des résultats de l'enquête sur l'attaque du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun.