La mission spéciale de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie compte bon nombre de représentants de pays occidentaux opposés à Damas, a affirmé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
«Il suffit de regarder la composition nationale des experts de la mission d'établissement des faits en Syrie formée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques », a-t-il indiqué.
«Elle compte deux groupes dont l'un examine les plaintes formulées par l'opposition et l'autre se penche sur les affirmations du gouvernement au sujet de l'emploi de substances toxiques par l'opposition. Tous les deux sont présidés par des ressortissants d'un même pays, un pays occidental qui se range sur des positions radicales et antigouvernementales dans la crise syrienne», a constaté Sergueï Lavrov ce vendredi au cours d'une conférence de presse.
«Vous trouvez ça normal? Moi non. Ce n'est pas normal en soi. En outre, la majorité des experts de cette mission font partie du groupe des Amis de la Syrie qui a été mis en place par l'administration Obama et dont les membres ont été choisis parmi ceux qui ne veulent que changer le système», a-t-il ajouté.
Les réserves syriennes d'armes chimiques ont été sorties du pays et en janvier 2016, l'OIAC a annoncé que l'arsenal chimique syrien avait été détruit.