«L'interdiction des autorités ukrainiennes à l'égard de Zakhar Vinogradov est une forme insidieuse de censure. Le fait qu'il n'y ait eu aucune explication me fait penser qu'il s'agit d'une décision de principe, et non d'une réaction sur une de ses publications, sur laquelle le gouvernement ukrainien aurait pu réagir.»
Selon lui, la Fédération internationale des journalistes «encourage un déplacement libre des journalistes ainsi qu'un accès libre aux documents, pour qu'ils puissent respecter leurs obligations en couvrant l'actualité».
Le service de presse du groupe médiatique Rossiya Segodnya, qui comprend l'agence RIA Novosti, a souligné que Kiev avait fait preuve, une fois de plus, d'une politique visant à limiter le travail des agences internationales en Ukraine.
Le cas de Zakhar Vinogradov est loin d'être unique. Les autorités ukrainiennes empêchent régulièrement des journalistes russes de travailler dans ce pays. En octobre, les services de sécurité ukrainiens ont arrêté et expulsé du pays un journaliste de la chaîne de télévision russe NTV, Viatcheslav Nemychev, l'accusant de mener une activité qui «nuit aux intérêts de l'Ukraine». Anna Kourbatova, journaliste de la télévision russe Pierviy Kanal, a été expulsée d'Ukraine fin août après un reportage qui n'a pas été du goût de Kiev.
En mars 2015, l'Ukraine avait déjà suspendu l'accréditation de 115 médias russes.