Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a espéré ce mardi que les institutions internationales ne laisseront pas sans réponse les multiples violations des droits des journalistes russes qui ont lieu en Ukraine.
«En ce qui concerne l'attitude des actuelles autorités ukrainiennes envers les journalistes, on peut citer infiniment d'exemples des plus négatifs. Il s'agit de l'accès des journalistes au pays, qu'ils soient russes ou espagnols. Il y a des crimes beaucoup plus graves comme des meurtres de journalistes, pour lesquels l'enquête n'a toujours pas été menée», a-t-il indiqué.
«Nous espérons vivement que nos sollicitations pressantes, auprès des institutions internationales concernées auront finalement un effet», a poursuivi le ministre.
Et d'ajouter: «Ceci concerne également l'OSCE qui dispose d'une représentante chargée des médias.»
Le journaliste de RIA Novosti Zakhar Vinogradov a été expulsé d'un train, lorsqu'il se dirigeait vers Kiev. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a interdit à l'homme l'accès au territoire du pays pour cinq ans.
Le cas de Zakhar Vinogradov est loin d'être unique. Les autorités ukrainiennes empêchent régulièrement le travail des journalistes russes dans ce pays. En octobre, les services de sécurité ukrainiens ont arrêté et expulsé du pays un journaliste de la chaîne de télévision publique russe NTV, Viatcheslav Nemychev, l'accusant de mener une activité qui «nuit aux intérêts de l'Ukraine». Anna Kourbatova, journaliste de la télévision publique russe Pervy Kanal, a été expulsée d'Ukraine fin août après un reportage qui n'a pas été du goût de Kiev.
En mars 2015, l'Ukraine a suspendu l'accréditation de 115 médias russes.
En mars 2015, l'Ukraine a suspendu l'accréditation de 115 médias russes.