Bagdad a exigé que le Kurdistan irakien renonce à l'idée de devenir indépendant et qu'il déclare clairement son intention de ne pas se séparer de l'Irak.
«Sur décision du tribunal fédéral nous exigeons que la région [le Kurdistan irakien, ndlr] déclare clairement qu'elle ne cherche ni à se séparer de l'Irak ni à proclamer son indépendance», indique la déclaration du gouvernement.
Le gouvernement irakien a en outre fait remarquer qu'il restait attaché à la Constitution et entreprendra toutes les mesures nécessaires pour établir le pouvoir fédéral.
Le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, fermement condamné par le gouvernement du pays, s'est tenu le 25 septembre dernier. La population de la région autonome a voté à 92% en faveur de son indépendance.
Avant même la publication des résultats officiels, le parlement de Bagdad a adopté certaines mesures contre cette démarche, selon lui, anticonstitutionnelle d'Erbil.
Les législateurs ont notamment exigé de dépêcher des forces de sécurité dans les régions disputées, contrôlées par les Kurdes, de fermer des postes-frontière se trouvant en dehors de l'autorité de l'État, de remettre les gisements sous la juridiction du ministère du Pétrole et de fermer les représentations diplomatiques à Erbil. Une interdiction de vols internationaux dans les aéroports du Kurdistan irakien est entrée en vigueur le 29 septembre.
En octobre, l'armée irakienne, en coopération avec des unités armées chiites, a lancé l'opération pour reprendre le contrôle de la province stratégique de Kirkouk, disputée par Bagdad et le Kurdistan.
Début novembre, Bagdad a accusé les représentants kurdes d'avoir rejeté le projet de règlement et d'avoir tenté de gagner du temps pour redéployer ses unités armées, les peshmergas. Les Kurdes ont réfuté ces accusations déclarant qu'il n'y avait aucun accord avec Bagdad.