Le retrait de Massoud Barzani de la vie politique permet au Kurdistan irakien de corriger sa politique, a déclaré à Sputnik Abbas Mteiwi al Huzai, membre de la commission pour la défense et la sécurité nationale au parlement irakien.
«À l'heure actuelle, les Kurdes peuvent clore la dossier de la séparation du Kurdistan du gouvernement fédéral et engager enfin le dialogue avec le centre dans le cadre de la Constitution. À présent, toutes les parties du conflit souhaitent sa résolution pacifique par un dialogue. Bagdad est catégoriquement contre l'effusion de sang et des affrontements entre le centre et la région, les Kurdes faisant partie du peuple irakien, dont il faut se soucier et qu'il faut protéger», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la démission de Massoud Barzani et la répartition de ses pouvoirs entre trois branches du pouvoir permettraient de désamorcer la crise actuelle entre Bagdad et Erbil et marqueraient le début de nouvelles relations entre elles.
«Le nouveau Premier ministre du Kurdistan Nerchivan Barzani peut jouer un rôle positif dans la détente entre Erbil et Bagdad. On sait qu'il a toujours prôné le dialogue avec le gouvernement central, alors que, pour sa part, Bagdad a intérêt à ce que la direction radicale du Kurdistan soit remplacée par des autorités modérées», a souligné le parlementaire.
Un autre interlocuteur de Sputnik, le député du parlement irakien représentant l'Alliance kurde Abdel Aziz Hasan a rappelé qu'après le référendum, la direction kurde s'était déclarée prête à engager les négociations.
«Néanmoins, après l'usage de la force par le gouvernement fédéral, la situation a changé. Les Kurdes sont mécontents et offensés. […] Quand nous nous sentirons être dans le pays des gens de première catégorie, quand l'Irak deviendra un État civil, fédéral et démocratique à une économie développée, nous serons effectivement partie de ce pays. Nous constatons toutefois que Bagdad n'aspire pas à édifier une société civile», a regretté M.Hasan.
Et de conclure que l'annulation des résultats du référendum était parfaitement illégale.