«Le départ de Barzani serait lié à la situation qui s’est créée au Kurdistan irakien à l’issue du référendum, lorsqu’une majorité écrasante s’est prononcée pour l’indépendance. Après le référendum, les voisins du Kurdistan irakien, avant tout l’Irak, ont exprimé leur préoccupation. [Bagdad, ndlr] a même dépêché ses troupes dans la région de Kirkouk», a-t-il expliqué dans un commentaire à Sputnik, ajoutant qu’Ankara, Damas et Téhéran, n’avaient pas reconnu le référendum.
Or, la situation qui s’est créée a forcé Barzani à freiner, en quelque sorte, le processus d’indépendance, ce qui a évidemment provoqué le mécontentement de l’establishment kurde qui aspirait à une proclamation de l’indépendance sans délai, explique l’expert.
«Dans une telle situation, Barzani a décidé de prendre du recul ou, au moins, de prendre son temps. S’il part vraiment, il ne faut pas exclure qu’une instabilité, susceptible de provoquer une crise interne, s’installe au Kurdistan irakien et que les forces externes puissent en profiter. Avant tout, le gouvernement irakien et les voisins du Kurdistan où la diaspora kurde est présente et qui n’ont pas reconnu les résultats du référendum. Ainsi, ceci aggrave la situation et au Kurdistan et dans la région», a conclu M.Dolgov.
Plus tôt dans la journée de dimanche, Massoud Barzani, dont le mandat se terminera le 1er novembre, a déclaré qu’il ne voulait pas rester en poste. Le mandat de M.Barzani, premier président élu de la région autonome, avait expiré en 2013. Il avait été prolongé de deux ans par le parlement puis s'était poursuivi sans élection ni décision formelle face au chaos engendré par l'offensive de Daech en Irak.