Le Pentagone a lancé un programme de deux ans destiné à créer un nouveau missile air-air capable d’intercepter ses cibles à une grande distance, annonce le site FlightGlobal consacré à l’aérospatiale.
La nouvelle arme dont le nom n’est pas encore révélé est censée concurrencer le missile russe K-77M destiné à équiper les chasseurs de 5e génération Sukhoi Su-57.
Le futur missile doit remplacer le missile air-air de moyenne portée Raytheon AIM-120 AMRAAM (Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile) en service depuis les années 1980.
Avec une portée de 160 km et un système de positionnement par satellite (GPS) intégré, la dernière version de l’AIM-120 est toujours moins performante que le «tueur absolu» K-77M ou les missiles chinois PL-12D et PL-21. L’AIM-120 ne peut pas pleinement profiter des technologies militaires développées ces 30 dernières années.
Une analyse du projet LREW et son étude de faisabilité étant prêts et classifiés depuis 2016, le Pentagone réfléchit actuellement sur le design du nouveau missile, affirme le site Popular Mechanics.
Les ingénieurs devraient notamment placer le radar actif (AESA) de son système de guidage sur le nez du missile, améliorant ainsi sa capacité de détection des cibles. Une autre innovation qui pourrait améliorer les performances du missile est l'utilisation de statoréacteurs à la place des moteurs-fusées pour assurer la propulsion. Le missile atteindra alors Mach 4, comme le missile air-air britannique Meteor, ou Mach 5, comme les missiles chinois PL-12D et PL21. Et bien sûr, le futur missile américain devra avoir une portée supérieure à celle de l’AIM-120.