L'Union européenne aime à se présenter comme un instrument de défense et de protection des citoyens et des consommateurs. Mais cela se vérifie-t-il dans les faits? Au nom des principes du « grand marché unique » et de la libre concurrence, des mesures ont été prises qui mettent en péril la sécurité des personnes résidant dans les pays de l'Union européenne. Ses dirigeants ont notamment été incapables de trouver une position commune sur la question du glyphosate, tout comme sur celle de la directive des travailleurs détachés.
Nicolas Meilhan, consultant en stratégie spécialisé dans les secteurs du transport et de l'énergie, explique que la défense des consommateurs européens passe après celle des entreprises européennes: « l'Union européenne, ce qu'elle fait surtout, elle défend les intérêts de ses entreprises. Premièrement, on la voit sur l'histoire du glyphosate, on l'a aussi vu sur l'histoire du diesel puisque l'Union européenne était au courant du scandale Volkswagen dès 2012 et elle n'a rien fait.»
Pour Benjamin Masse-Stamberger, journaliste économique et membre du Comité Orwell, l'Union européenne traverse une crise. En effet, elle « est prisonnière de l'idéologie qu'elle a défendu pendant des années c'est-à-dire une idéologie libre-échangiste à l'extérieur et à l'intérieur une défense du néo-libéralisme et du libre marché ». « Ce modèle est remis en question » par « la montée des populismes », « la crise des réfugiés » et « la contestation de l'immigration ».
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