Ces derniers jours, le prix du baril de Brent de la mer Noire est en hausse après deux ans de baisse. Fin octobre, il a franchi la barre symbolique des 60 dollars pour la première fois depuis juin 2015.
La Russie et l’Arabie saoudite ont déjà exprimé leur soutien à cette initiative lors de la première visite du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud à Moscou en septembre dernier.
Les prix du brut grimpent aussi en raison d’une baisse de la production en Irak, le deuxième plus grand exportateur de l’OPEP. D’après Bloomberg, le débit du pipeline qui exporte le pétrole irakien via la Turquie a diminué de 120.000 barils par jour le mois dernier après le référendum d’indépendance du 25 septembre au Kurdistan.
L’adoption éventuelle de sanctions américaines contre l’Iran, évoquée par le Président Donald Trump, alimente aussi la reprise des prix du pétrole.
«Elle devrait s'inscrire en hausse de 1,7 à 1,8 million de barils par jour sur l'ensemble de 2017, nettement plus que le 1,2 million prévu en début d'année», estime Alexandre Andlauer, analyste chez AlphaValue, cité par Les Échos.
Toutefois, cette tendance à la hausse commencerait à atteindre ses limites.
À 60 dollars le baril de Brent, la production devient de plus en plus rentable pour le pétrole et le gaz de schiste aux États-Unis. La reprise d’exploitation des gisements américains fermés lors de la vague de baisse des prix, peut ainsi peser sur les cours.
De plus, le prolongement d’un an de l’accord limitant la production de pétrole pourrait s’avérer trop onéreux pour certains pays membres de l’OPEP et pour la Russie.
«L'accord risque d'être moins bien respecté, notamment au second semestre de l'année prochaine», estime Harry Tchilinguirian, de BNP Paribas, cité par Les Échos.