Les attentes de Moscou au sujet du rapport du Mécanisme conjoint d'enquête Onu-OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) sur les armes chimiques en Syrie n'ont pas été exaucées, a indiqué Mikhaïl Oulianov, directeur du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous nous attendions à ce que le Mécanisme et la mission de l'OIAC qui agissent en étroite interaction garantissent une enquête absolument impartiale et hautement professionnelle afin d'établir les coupables avec conviction et surtout preuves en main. Je dirai tout de suite que ces attentes ne se sont pas réalisées», a-t-il noté lors d'une conférence de presse commune des ministères des Affaires étrangères, de la Défense, ainsi que de l'Industrie et du Commerce.
La représentation de la Russie auprès de l'Onu a pour sa part qualifié ce rapport de document amateur.
Moscou préconise la prolongation du mandat du Mécanisme d'enquête, mais souligne qu'il doit fonctionner autrement.
Le Mécanisme conjoint d'enquête Onu-OIAC avait précédemment présenté au Conseil de Sécurité des Nations unies un rapport sur les attaques chimiques à Khan Cheikhoun, le 4 avril 2017, et à Um Hosh, les 15 et 16 septembre 2016. Selon les experts, les Forces gouvernementales ont utilisé à Khan Cheikhoun du gaz sarin tandis que lors de l'attaque à Um Hosh les terroristes de Daech ont employé du gaz moutarde.