Facebook et Google n’ont pas découvert d’abus dans les publicités diffusées par la chaîne de télévision RT, ont déclaré mercredi les deux sociétés lors d'une réunion de la commission du Sénat chargée d’enquêter sur l’ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle de 2016.
«Nous avons étudié les comptes de RT. Vous savez que RT fait de la publicité massive dans les journaux, les magazines, les aéroports partout aux États-Unis. Nous n’avons trouvé aucune violation sur nos comptes», a indiqué Kent Walker, vice-président de Google.
«La même chose concernant Facebook, Monsieur le Sénateur», a indiqué Colin Stretch, directeur juridique de Facebook.
La messagerie Twitter a annoncé le 26 octobre qu'elle avait décidé de bloquer toute publicité de l'agence russe Sputnik et de la chaîne RT. Cette décision est en lien avec la coopération de Twitter dans l'enquête sur la prétendue «ingérence russe» dans l'élection présidentielle américaine de 2016. Le 27 octobre, RT a annoncé que pendant la campagne électorale américaine de 2016, Twitter avait cherché à convaincre cette chaîne russe de publier sur sa plateforme un volume important de publicité. La chaîne a dévoilé la présentation faite par Twitter à RT et qui portait sur la promotion de contenus liés à l'élection américaine. RT avait décliné cette «offre exclusive».
Selon la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, l'absence de preuves tangibles qui pourraient justifier le blocage de la publicité de RT et Sputnik par Twitter fait penser que cette décision aurait été influencée par les services spéciaux américains.