Les autorités de Bagdad cherchent à augmenter leur popularité auprès des électeurs, c'est pourquoi, le cessez-le-feu obtenu vendredi risque d'être émaillé de violences, affirme dans une interview à Sputnik Ramazan Karime, politologue et chef du mouvement «Kurdistan démocratique».
«Les hostilités entre l'Irak et les Kurdes continueront jusqu'aux législatives en Irak. Les partis d'al-Abadi, d'al-Maliki et d'autres chiites cherchent à gagner en popularité en vue d'emporter les législatives», a-t-il indiqué.
«Avant la formation du nouveau gouvernement, il est impossible d'attendre la paix entre Bagdad et Erbil. Les tensions et les affrontements se poursuivront. Avec un nouveau gouvernement, il y aura peut-être la trêve. Mais jusqu'ici, les Kurdes continueront à s'opposer», a poursuivi M.Karime.
Abadi a précisé que ces pourparlers devaient ouvrir la voie à un déploiement pacifique des forces irakiennes aux passages frontaliers vers la Turquie, la Syrie et l'Iran.
La Haute commission électorale irakienne (IHEC) a proposé la semaine dernière la date du 12 mai 2018 pour organiser des élections parlementaires en Irak.