La députée du Parlement irakien Aliya Nasiif a affirmé à Sputnik que le gouvernement fédéral avait fait de nombreuses concessions à l'égard du Kurdistan irakien, en comparaison avec les autres provinces irakiennes.
Mme Nasiif a tenu à souligner que «les autorités locales (du Kurdistan irakien, ndlr) se sont servies du gouvernement fédéral pour lutter contre le terrorisme et ont par la suite annoncé unilatéralement l'indépendance (du Kurdistan irakien, ndlr)».
«La question sur les régions litigieuses est fort exagérée. Au demeurant, le statut de la province de Kirkouk fait encore débat, la région étant peuplée principalement par des Arabes et des Turcomanes», a-t-elle ajouté.
«De nos jours, Bagdad ne fait que remettre sous son contrôle les territoires où l'on menait la guerre depuis 2014. Cela est conforme à la loi et à la Constitution du pays», a-t-elle indiqué.
La députée du Parlement irakien représentant l'Alliance kurde, Siham Omar Kader Omar, a expliqué pour sa part à Sputnik qu'Erbil avait fait des concessions et avait mis au placard les prochaines mesures à prendre, ce qui constituait la principale condition de Bagdad.
«Le référendum ne constitue ni le premier ni le dernier pas sur la voie de la séparation. C'est l'expression légitime de la volonté populaire en quête d'indépendance. Cette volonté est partagée par les partis et forces politiques kurdes», a-t-elle souligné.
Et d'ajouter: «Bagdad a adopté des mesures illégitimes et anticonstitutionnelles contre les Kurdes à différents niveaux. Il a radicalement réduit les droits de la région au lieu de mener des réformes politiques dans un autre sens», a relevé la députée.