Le vice-président de la commission des affaires étrangères du Conseil de Fédération de Russie, Vladimir Dzhambarov, a commenté les accusations de Washington selon lesquelles Moscou ne souhaite pas mettre fin à l'utilisation des armes chimiques en Syrie en mettant notamment son véto à un projet de résolution qui a pour but de proroger le mandat de la mission Onu-OIAC chargée d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie.
«La réaction est totalement infondée. Nous savons que la Russie a été l'initiatrice de la destruction des armes chimiques en Syrie, et ces armes ont été détruites. Et les attaques chimiques qui ont eu lieu dernièrement sont probablement des provocations de Daech, qui fabrique des explosifs artisanaux. Cependant, nos partenaires occidentaux ont été unanimes à accuser la Syrie. Ils n'ont pas admis que cela pourrait être quelqu'un d'autre qu'Assad. Ils n'ont même pas effectué une vérification correcte, ayant refusé d'examiner l'aérodrome à partir duquel, supposément, a été tirée une décharge d'armes chimiques. Le travail de la commission n'était pas objectif, ils ont essayé d'ajuster les faits à la personne, donc à Assad», a déclaré M. Dzhambarov dans une interview à RT.
La Russie a opposé mardi son veto à un projet de résolution prorogeant le mandat de la mission Onu-OIAC chargée d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie. Moscou a indiqué que sa décision sur la prorogation du mandat serait prise après la publication des résultats de l'enquête sur l'attaque du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun. Moscou a proposé de remettre l'examen du projet de résolution au 7 novembre pour attendre la présentation par la mission d'un rapport sur l'attaque de Khan Cheikhoun, programmée pour le 26 octobre.