La Russie bloque un projet de résolution sur l'enquête des attaques chimiques en Syrie

© AFP 2024 TIMOTHY A. CLARY The UN Security Council votes to extend investigations into who is responsible for chemical weapons attacks in Syria at the United Nations on October 24, 2017.
The UN Security Council votes to extend investigations into who is responsible for chemical weapons attacks in Syria at the United Nations on October 24, 2017. - Sputnik Afrique
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Moscou a bloqué un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'Onu proposant de proroger le mandat de la mission d'enquête sur les attaques chimiques en Syrie. La Chine s'est abstenue.

La Russie a opposé mardi son veto à un projet de résolution prorogeant le mandat de la mission de l'Onu et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie.

A civil defence member breathes through an oxygen mask, after what rescue workers described as a suspected gas attack in the town of Khan Sheikhoun in rebel-held Idlib - Sputnik Afrique
Moscou enclin à penser que l’incident chimique à Khan Cheikhoun est une mise en scène
Le texte a été appuyé par 11 membres du Conseil de sécurité de l'Onu dont la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.

La Russie et la Bolivie ont voté contre, la Chine et le Kazakhstan se sont abstenus.

Le ministère russe des Affaires étrangères avait précédemment indiqué que la décision de Moscou concernant la prorogation du mandat serait prise après la publication des résultats de l'enquête sur l'attaque du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun.

Moscou a proposé de remettre l'examen du projet de résolution au 7 novembre pour attendre la présentation par la mission d'un rapport sur l'attaque de Khan Cheikhoun, programmée pour le 26 octobre. Mais cette idée n'a pas été appuyée par le nombre requis des membres du Conseil de sécurité.

La représentante des États-Unis, Nikki Haley, a déclaré que Washington souhaitait obtenir la prorogation du mandat de la mission avant la présentation du rapport.

Le mandat de la mission expire le 17 novembre.

L'opposition syrienne a annoncé le 4 avril qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé les armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Toutefois, les États-Unis ont tiré 59 missiles de croisière Tomahawk contre la base militaire syrienne de Shayrat, près de Homs, dans la nuit du 6 au 7 avril.

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