L'information provient de plusieurs sources de l'opposition extérieure, écrit mardi le quotidien Izvestia. Et ce n'est pas tout: les interlocuteurs sont également disposés à entamer un dialogue ouvert avec Damas. Les représentants de l'opposition intérieure indiquent toutefois que plusieurs différends doivent être surmontés avant la formation d'une délégation commune. Le parti Baas au pouvoir a annoncé qu'il était favorable au rassemblement des opposants et prône également des négociations sans intermédiaires. Les experts expliquent cet éventuel progrès par l'aspiration de l'opposition à relancer le dialogue, qui fait du surplace, avec un objectif: ne pas tomber hors des processus politiques.
Le leader du groupe de Moscou Qadri Jamil a fait part de son soutien à la création d'une délégation unie et au passage à des négociations sans médiateurs. Néanmoins, selon lui, l'approche de l'opposition extérieure sur ces questions est encore loin d'être constructive.
«Ils veulent réunir d'autres plateformes sous leur autorité. Mais nous avons besoin d'un dialogue équitable pour créer une délégation commune», a noté Qadri Jamil.
Damas a salué l'unification des rangs de l'opposition et la disposition de cette dernière au dialogue direct.
«Nous avons toujours insisté sur la formation d'une délégation commune de l'opposition et des négociations sans médiation. La présence à Genève des groupes de Moscou, du Caire et de Riyad ne fait que compliquer le dialogue», a noté Jamal Rabia, député syrien du Baas.
Les plans de l'opposition de créer une délégation commune et de donner un coup de pouce aux négociations de Genève peuvent s'expliquer par la volonté de se faire une place dans le dialogue politique sur le règlement post-conflit à venir. Sinon, d'autres participants aux négociations pourraient se demander à quoi bon discuter avec des gens qui ne décident de rien.
Le prochain cycle de négociations est attendu pour fin octobre-début novembre à Genève, selon Staffan de Mistura.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.