Le Conseil de sécurité des Nations unies doit disposer de plus d'informations sur les méthodes de travail du Mécanisme conjoint d'enquête Onu-OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) sur les armes chimiques en Syrie, avant d'examiner un éventuel renouvellement de son mandat, a déclaré le représentant de la Fédération de Russie auprès de l'Onu, Vassili Nebenzia.
«Il est indispensable d'étudier le rapport. Nous n'avons vu aucun document substantiel de la mission au cours de la dernière année. Nous souhaitons savoir comment ils [les membres de la mission, ndlr] travaillent, quelles sont leurs méthodes, que peuvent-ils dire au sujet de la collecte de témoignages et de leurs conclusions», a-t-il indiqué aux journalistes.
En outre, Vassili Nebenzia a qualifié la réunion de «spectacle».
«Ce fut une tentative de diaboliser la Russie. Ce fut un spectacle savamment mis en scène et planifié. Il n'était absolument pas obligatoire d'examiner le renouvellement du Mécanisme aujourd'hui puisque son mandat expire le 17 novembre», a-t-il expliqué.
L'ambassadeur du Royaume-Uni, Matthew Rycroft, avait déclaré que «la prorogation du mandat avant la présentation du rapport avait pour objectif d'éviter la politisation».
«Après le rapport, si ce dernier ne leur [aux Russes, ndlr] plaît pas, ils peuvent décider d'opposer leur veto à la prolongation du mandat en raison de ce qui y est écrit», a affirmé le diplomate britannique. Il a affirmé que «personne ne connaissait le contenu de ce rapport».
Vassili Nebenzia a noté «qu'en dépit des affirmations de l'ambassadrice Haley», la Russie «n'avait pas lu à l'avance le rapport et n'était pas au courant de son contenu».
La Russie a opposé mardi son veto à un projet de résolution prorogeant le mandat de la mission Onu-OIAC chargée d'enquêter sur les attaques chimiques en Syrie. Moscou a indiqué que sa décision sur la prorogation du mandat serait prise après la publication des résultats de l'enquête sur l'attaque du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun. Moscou a proposé de remettre l'examen du projet de résolution au 7 novembre pour attendre la présentation par la mission d'un rapport sur l'attaque de Khan Cheikhoun, programmée pour le 26 octobre.