Les scientifiques ont révélé de sombres perspectives pour les personnes âgées européennes: une femme sur quatre et un homme sur six âgés de 65 ans et plus seraient physiquement handicapés d'ici 2047, a révélé une nouvelle étude dont les résultats ont été publiés dans la revue BMJ.
«Nous avons démontré que la proportion de personnes handicapées parmi les personnes âgées restera élevée, même si l'espérance de vie moyenne augmente considérablement. Cela met en évidence la nécessité d'introduire toute une série de mesures qui doivent être mises en œuvre pour faciliter la vie de ces personnes, car les infrastructures actuelles ne seront clairement pas suffisantes», écrit le chercheur Sergueï Chtcherbov de l'Académie russe des sciences et de la technologie à Moscou.
Le démographe russe et sa collègue autrichienne Daniela Weber prévoient que l'absence de progrès dans ce domaine conduira à une situation où un certain nombre de personnes âgées en Europe deviendront handicapées et perdront leur capacité à se déplacer de manière autonome vers le milieu de ce siècle.
En plus des données médicales, ces statistiques comprenaient des informations sur les conditions de vie et les capacités financières des sujets étudiés. En combinant ces données avec les prévisions officielles des Nations Unies sur la croissance démographique et l'espérance de vie de 2015 à 2050, Weber et Chtcherbov ont tenté de calculer le nombre de personnes qui deviendront handicapées au milieu de ce siècle.
En moyenne, environ 21% des femmes âgées européennes seraient handicapées d'ici le milieu du siècle, et le même problème affecterait environ 17% des hommes de 65 ans et plus. Fait intéressant, la proportion de ces personnes serait presque la même dans les 26 pays, malgré de grandes différences en matière de culture, de santé et d'économie.
Plus important, toutes les améliorations dans le domaine de santé ne rendraient pas les Européens plus sains: les scientifiques prédisent que la proportion de personnes handicapées parmi les personnes âgées resterait la même qu'aujourd'hui, ou même augmenterait dans certains pays, comme la Grande-Bretagne. L'UE devrait élaborer une série de mesures pour protéger spécifiquement cette catégorie de personnes, concluent les scientifiques.