Trois semaines après la Catalogne, la Lombardie et la Vénétie se rendent aux urnes pour obtenir une plus autonomie par rapport à Rome. Le vote de ce dimanche est non contraignant et contrairement à la Catalogne, les régions italiennes ne cherchent pas l'indépendance par rapport au pouvoir central, mais davantage d'autonomie en matière d'éducation, de protection de l'environnement, de sécurité au travail ou de fiscalité. Cependant, longtemps restée dans l'ombre, cette consultation prend une teinte particulière après le vote d'autodétermination de la Catalogne.
Les sondages donnent une nette avance au oui, mais la vraie inconnue reste la participation. À la mi-journée, celle-ci était de 10% en Lombardie tandis que la Vénétie était plus mobilisée, avec 21,1% des électeurs qui s'étaient déjà rendus aux urnes, indique l'AFP.
L'un des objectifs est d'attirer les investisseurs étrangers et de tirer profit d'un autre divorce en cours, le Brexit — la capitale lombarde, Milan, est en concurrence avec Barcelone et d'autres villes pour accueillir le siège de l'Agence européenne du médicament, qui va quitter Londres.
Si le «oui » l'emporte, Rome ne sera pas contraint d'accepter ces demandes, mais les deux régions auront davantage de légitimité pour négocier avec la capitale.
Le gouvernement italien juge que ces consultations ne sont pas nécessaires, même si elles s'inscrivent dans le cadre constitutionnel.