Jusqu'à présent, la ville était contrôlée par les autorités du Kurdistan irakien, écrit vendredi le quotidien Kommersant. La perte de Kirkouk, qui sape les positions des partisans de l'État kurde indépendant et notamment du leader des Kurdes irakiens Massoud Barzani, allié des USA, a eu lieu avec la participation tacite de l'Iran. L'opération a été commandée par l'un des chefs du Corps des gardiens de la révolution islamique Qassem Soleimani, ce qui a joué un rôle décisif pour repousser les Kurdes de Kirkouk. Cette blitzkrieg en Irak, qui porte sérieusement préjudice aux positions des USA dans la région, est une réponse de Téhéran à la pression américaine croissante et aux tentatives de revoir l'accord nucléaire de 2015.
Le représentant du parlement kurde Wagdi Souleiman a déclaré que la perte de Kirkouk était le «résultat d'une trahison de tout le peuple kurde» par l'une des deux principales forces militaro-politiques de l'autonomie kurde: l'Union patriotique du Kurdistan. La seconde force qui dirige l'autonomie est le parti démocratique du Kurdistan dirigé par Massoud Barzani.
Téhéran s'est empressé de démentir toute implication. «L'Iran ne participe pas à l'opération de Kirkouk», a déclaré hier le conseiller du guide spirituel de l'Iran Ali Akbar Velayati.
Cependant, la version selon laquelle l'opération militaire de Kirkouk ne serait qu'un élément d'une combinaison en plusieurs coups ayant pour objectif de renverser le dirigeant du Kurdistan irakien Massoud Barzani a reçu une nouvelle confirmation hier. Après la perte de Kirkouk, le président du parlement du Kurdistan irakien Youssef Mohammed a accusé Massoud Barzani «d'incapacité à diriger l'autonomie», le sommant de quitter son poste.
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