«La seule chose que nous avons faite a été d'organiser la tenue d'un référendum sur la sécession. Nous voulions le faire depuis longtemps à cause des violations de part de Bagdad», a-t-il indiqué.
Selon lui, Bagdad ne voulait pas résoudre les problèmes énergétiques, modifier les lois sur le pétrole et le gaz, discuter de la démarcation des frontières et du statut des zones contestées. En outre, en 2014, le gouvernement fédéral a privé la région de sa part de 17% dans le budget du pays.
«Erbil n'a pas dit à Bagdad que " demain nous nous séparons ", mais a seulement dit " organisons des pourparlers ". En réponse, des chars sont entrés dans Kirkouk, des centaines de maisons de civils ont été brûlées et 100.000 personnes ont fui la province», a poursuivi Kefah Makhmud.
Il a ajouté que «Bagdad ne cherche pas à normaliser la situation au Kurdistan irakien. La situation évolue dans une direction très dangereuse». Pourtant il a indiqué que ce serait «un suicide politique» d'appeler à la sécession de la région.
Lundi, des militaires irakiens et les milices chiites pro-gouvernementales, les Hachd al-Chaabi, ont lancé une offensive dans la province de Kirkouk et ont repris aux Peshmergas, pratiquement sans résistance, plusieurs sites pétroliers, une base militaire et le chef-lieu de la province, la ville de Kirkouk.
Le conflit entre Bagdad et la région autonome kurde au sujet de l'appartenance de la province disputée de Kirkouk s'est aggravé après la tenue, le 25 septembre, du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien organisé sans l'accord de Bagdad. La population de la région autonome a voté à plus de 92% en faveur de son indépendance.