Les amendements discriminatoires à la loi sur l'éducation signés par Piotr Porochenko violent les droits des minorités nationales en Ukraine, dont les Russes, les Polonais, les Hongrois et les Roumains. La Hongrie s'est montrée la plus dure face à cette décision, menaçant de bloquer toute progression de l'Ukraine au sein de l'UE. La position ferme de Budapest a été soutenue par les pays voisins, mais la Pologne a refusé d'exercer une pression sur Kiev.
Qui plus est, Varsovie et Kiev signeront une déclaration confirmant le droit de la minorité polonaise à un enseignement dans leur langue maternelle. Une telle démarche a été perçue comme une trahison par Budapest. Le publiciste polonais Janusz Niedzwiecki n'arrive pas à expliquer la position de la Pologne, qui vient d'accueillir, et bien chaleureusement, le Président hongrois Viktor Orban, son allié de longue date.
«C'est stupide et nocif», a déclaré M.Niedzwiecki dans une interview à Sputnik. Et de rappeler que la Hongrie était quasiment le dernier allié de Varsovie en Europe. Ce qui n'a rien d'étonnant, selon lui, étant donné que la Pologne s'aligne toujours sur les États-Unis, suivant inconditionnellement les conseils de Washington. Tout cela est triste et dangereux, estime-t-il.
Quant à l'Ukraine, l'évolution de la situation est imprévisible et la déstabilisation continuera de progresser dans ce pays, pense l'expert. La patience de l'UE quant au non-respect par Kiev des engagements pris, notamment au niveau des accords de Minsk, commence à s'épuiser, prévient Janusz Niedzwiecki.