Le chef de l'État tchèque Miloš Zeman a déclaré une nouvelle fois que la Crimée était russe.
«Parfois je suis critiqué pour avoir "légitimé l'annexion" de la Crimée. Je peux rappeler que dans mes discours publics, j'ai toujours parlé de rattachement illégal. À l'APCE, je n'ai fait que dire ce qu'aucune personnalité d'État n'avait dit, mais ce qui est vrai: le rattachement de la Crimée [à la Russie] est un fait accompli», a-t-il noté.
Il a souligné qu'un fait accompli «ne signifiait pas sa reconnaissance».
Miloš Zeman a eu mercredi un entretien avec des représentants de la région de Plzeň (à l'ouest de la République tchèque) et des journalistes. Saluant le chef de l'État, Josef Bernard, président de la région, a indiqué que les représentants du pouvoir régional se félicitaient de sa politique étrangère, mais que nombre d'entre eux n'étaient pas d'accord avec ses déclarations au sujet de la Crimée.
Les propos de Miloš Zeman avaient provoqué un tollé parmi les hommes politiques ukrainiens. Les parlementaires tchèques avaient estimé que les déclarations de leur chef d'État «légitimaient l'agression» et avaient appelé ce dernier à respecter la politique étrangère de son pays.
Le Kremlin a pour sa part rejeté l'idée d'un quelconque dédommagement. La Russie n'a aucune intention de payer à l'Ukraine une compensation pour la Crimée, a déclaré le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, commentant la proposition de Miloš Zeman. Le porte-parole a souligné que l'on ne pouvait évoquer aucune annexion ni sur le plan juridique, ni réellement.