Crimée, Kosovo: le Président tchèque dénonce le «double standard»

© Sputnik . Alexeï Nikolsky9 мая 2015. Президент Чешской Республики Милош Земан во время встречи с президентом России Владимиром Путиным в Кремле.
9 мая 2015. Президент Чешской Республики Милош Земан во время встречи с президентом России Владимиром Путиным в Кремле. - Sputnik Afrique
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Dressant un parallèle entre les référendums au Kosovo, qui a débouché sur son indépendance, et celui en Crimée, le chef d’État tchèque, Miloš Zeman a dénoncé le deux poids deux mesures de la communauté internationale.

La façon dont sont traités la proclamation de l'indépendance du Kosovo et le rattachement de la Crimée à la Russie relève de la politique du double standard, a estimé le Président tchèque Miloš Zeman s'exprimant sur ТV Barrandov.

«Je critiquais la sécession du Kosovo de la Serbie, le considérant comme une violation flagrante de la résolution du Conseil de sécurité censée assurer l'intégrité territoriale de la Serbie, dont le Kosovo. Mais il s'est passé ce qu'on appelle «appliquer le deux poids deux mesures», ou «la politique du double standard»: lorsqu'il s'agit de la Crimée, le référendum est qualifié d'annexion illégale, mais lorsque le Kosovo gagne l'indépendance malgré la résolution du Conseil de sécurité citée plus haut, tout va bien», a-t-il indiqué. 

M. Zeman a rappelé que face à la proclamation de l'indépendance par le Kosovo, il a refusé de nommer un ambassadeur à Pristina, ce poste demeurant vacant. Par ailleurs, la République tchèque n'accueille pas le chargé d'affaires kosovar à Prague.

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Placée sous administration de l'Onu en 1999, la province du Kosovo, historiquement serbe mais peuplée majoritairement d'Albanais, a proclamé son indépendance vis-à-vis de Belgrade en 2008. Ce statut n'est cependant pas reconnu par 35 pays, dont la Russie, la Chine ou l'Espagne.

La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum tenu en mars 2014 dans le sillage de la crise politique en Ukraine consécutive au renversement du président Viktor Ianoukovitch. Lors du scrutin, dont les résultats ne sont pas reconnus par la communauté internationale, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur de l'intégration à la Russie.

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