Dans la nuit de dimanche à lundi, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a ordonné de lancer une opération visant à rétablir la sécurité dans la province de Kirkouk, disputée avec le Kurdistan.
«Cette attaque pourrait être considérée comme une déclaration de guerre au peuple du Kurdistan», estiment les Peshmergas.
Leurs dirigeants ont déclaré que l'offensive est menée par l'armée irakienne de concert avec les milices chiites sous le commandement du Corps iranien des gardiens de la révolution islamique (GRI).
«Le gouvernement d'al-Abadi est le principal responsable du déclenchement de la guerre contre le peuple du Kurdistan et il payera cher cette attaque», affirment les forces kurdes.
Les Peshmergas ont également accusé certains membres de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de connivence avec les forces irakiennes et, par conséquent, d'une «grande trahison historique».
Les militaires irakiens ont annoncé lundi avoir repris les champs pétroliers de Baba Gourgour et de Bai Hassan, deux banlieues de Kirkouk, la base militaire K-1, l'aéroport et plusieurs sites pétrogaziers.
Le conflit entre Bagdad et l'autonomie kurde au sujet de l'appartenance de la province disputée de Kirkouk s'est aggravé après la tenue, le 25 septembre, du référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien organisé sans l'accord de Bagdad.