«Les USA transforment eux-mêmes l’Iran en une seconde Corée du Nord»

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Les Etats-Unis sont en train de faire de l’Iran une version empirée de la Corée du Nord, estime le sénateur russe Frants Klintsevich.

Dans le contexte du durcissement de la stratégie américaine vis-à-vis de l'Iran et des menaces de Téhéran de se retirer du Plan d'action conjoint, les démarches de la partie américaine pourraient aboutir à une situation encore plus difficile que celle entourant la Corée du Nord, prévient le sénateur russe Frants Klintsevich.

«Les USA transforment eux-mêmes l'Iran en une seconde Corée du Nord, mais dans une version bien pire. Cependant, le monde n'est pas un magasin de porcelaine. Je ne sais pas ce qui devra arriver pour que Donald Trump le comprenne enfin», a dit M. Klintsevich, cité par son service de presse.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que son pays pourrait envisager de se retirer du Plan d'action conjoint si les États-Unis essaient de rétablir les sanctions anti-iraniennes dont l'adoucissement était prévu par cet accord.

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Donald Trump a menacé vendredi de mettre fin «à tout moment» à l'accord international qui vise à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, provoquant l'inquiétude des autres pays signataires et ouvrant une période de grande incertitude. Le Président américain a annoncé vendredi la «non-certification» des engagements de l'Iran dans le cadre de l'accord sur son programme nucléaire et a dit envisager d'appeler la communauté internationale à s'unir pour faire pression sur le Corps des gardes de la révolution islamique. Cependant, le Président américain a assuré que son pays ne s'en retirerait pas pour l'instant.

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Parallèlement, il a incité le Congrès à durcir les conditions de l'accord. Une proposition de loi est déjà en cours d'élaboration: elle autoriserait le retour des sanctions si l'Iran se retrouvait à moins d'un an de produire une arme nucléaire.

Le Plan d'action conjoint est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: la Russie, les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.

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