Les États-Unis peuvent se retrouver isolés au Conseil de sécurité des Nations unies s'ils se retirent de l'accord nucléaire iranien, a déclaré ce samedi le président de la commission des affaires internationales, Leonid Sloutski.
«Les États-Unis peuvent se retrouver isolés au Conseil de sécurité de l'Onu si Donald Trump met à exécution ses menaces de rompre le Plan global d'action conjoint (JCPOA). Les allégations au sujet du non-respect des conditions de l'accord par Téhéran sont non fondées et non-prouvées. Les six autres pays signataires se prononcent en faveur de l'accord iranien. En Europe, en Chine et en Russie, on est bien conscient des conséquences irréparables qui pourraient être provoquées suite à de pareilles provocations à l'encontre de l'Iran», a déclaré Leonid Sloutski.
Et d'ajouter: «Les États-Unis vacillent au bord de la ligne rouge, mais ils ne peuvent pas ne pas se rendre compte que cela crée une situation extrêmement difficile dans la région, qui pourrait pousser le monde au bord de la guerre».
Plus tôt, les autorités allemandes, britanniques et françaises avaient confirmé leur attachement à l'accord nucléaire. La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, avait déclaré que les États-Unis ne pouvaient pas annuler unilatéralement cet accord. En outre, le Président Macron a assuré ce vendredi à Hassan Rohani l'attachement de la France au cadre fixé par l'accord de 2015.
Le Plan global d'action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.