Moscou: l'accord sur le nucléaire iranien ne peut pas être dénoncé unilatéralement

© REUTERS / Morteza NikoubazlИранский священнослужитель проходит мимо росписи на стене бывшего посольства США в Тегеране
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Malgré les menaces de Donald Trump, les États-Unis ne peuvent pas à leur seul initiative mettre fin à l'accord sur le nucléaire iranien qui a été signé par plusieurs parties au titre de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, a souligné Valentina Matvienko, présidente du Conseil de la Fédération de Russie.

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Intervenant lors d'une conférence de presse en marge de l'assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) qui se déroule entre le 14 et le 18 octobre à Saint-Pétersbourg, la présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Valentina Matvienko, a déclaré que les États-Unis ne pouvaient pas dénoncer unilatéralement l'accord nucléaire avec l'Iran.

«Avant tout, c'est un acte international qui a été adopté au titre de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu. Ce n'est pas un accord bilatéral entre l'Iran et les États-Unis, c'est pourquoi il ne peut pas être dénoncé à l'initiative d'une seule partie, donc il restera en vigueur», a-t-elle indiqué.

La parlementaire a également souligné que le sortie éventuelle des USA de l'accord sur le nucléaire iranien pourrait être lourde de conséquences en fonction de la réaction de Téhéran.

«Les mesures visant à saper l'accord en vigueur sont très dangereuses et alarmantes car nous ne connaissons pas quelle sera la réaction de l'Iran à cet égard. Si l'Iran se libère de ses obligations, le régime de non-prolifération des armes nucléaires et tous les instruments internationaux qui y sont relatifs seront mis à l'épreuve», a-t-elle ajouté.

Donald Trump a menacé vendredi de mettre fin «à tout moment» à l'accord international qui vise à empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, provoquant l'inquiétude des autres pays signataires et ouvrant une période de grande incertitude. Cependant, le Président américain a assuré que son pays ne s'en retirerait pas pour l'instant.

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Plus tôt, les autorités allemandes, britanniques et françaises avaient confirmé leur attachement à l'accord nucléaire. La chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, avait déclaré que les États-Unis ne pouvaient pas annuler unilatéralement cet accord.

En outre, le Président Macron a assuré ce vendredi à Hassan Rohani l'attachement de la France au cadre fixé par l'accord de 2015. Les deux dirigeants ont en outre évoqué une possible visite du chef d'État français en Iran. On a par ailleurs appris que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se rendrait en Iran dans les prochaines semaines.

Le Plan global d'action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.

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