Le nom de Stephen Paddock est désormais tristement célèbre pour avoir massacré 58 personnes et causé 489 blessés le 1er octobre à Las Vegas, lors de la fusillade la plus meurtrière de l'histoire des États-Unis. Dix valises remplies d'armes et des centaines de munitions ont été retrouvées dans la chambre du meurtrier, qui s'est lui-même donné la mort. C'est Hillary Clinton notamment qui a légitimement rouvert le débat sur la législation en matière d'armes à feu, sachant que le Nevada (l'État de Las Vegas) est l'un des plus permissifs. La limitation de la vente des armes à feu aurait-elle réellement permis d'éviter cette tuerie?
C'est ainsi un sujet grave qu'il s'agit de traiter et «analyser de façon brute les données qu'on a par rapport aux États-Unis.» Il développe son propos, soulignant la corrélation entre le taux de possession d'armes et la baisse du taux de criminalité: «plus il y a eu d'armes aux États-Unis, plus le taux de criminalité a baissé.» Le chercheur en droit estime en outre qu'il faut «comprendre le droit constitutionnel, la liberté constitutionnellement garantie d'avoir et de posséder chez soi une arme à feu pour se protéger soi, sa famille.»
Pour lui, il faut remettre ce Deuxième amendement dans le contexte actuel, et non plus celui de son écriture, en comparant les pro-armes à des salafistes interprétant le Coran de manière littérale. Celui-ci a été «initialement conçu pour permettre aux citoyens de lutter contre un gouvernement tyrannique et il y a véritablement une distinction à faire si ce sont tous les citoyens qui peuvent avoir recours à des armements ou si ce sont uniquement les États, les milices.» Et Karim Emile Bitar de rappeler ce chiffre terrifiant: «tous les jours, ce sont 90 Américains qui meurent sous les coups d'armes à feu, c'est quand même considérable, même par rapport au bilan du terrorisme dans le monde.»
Retrouvez l'intégralité de l'émission en vidéo sur notre chaine YouTube Radio Sputnik