Dans une interview accordée au média américain CNBC le 11 octobre, l'économiste Carl Weinberg a estimé que Pékin pourrait bientôt acheter l'or noir avec sa propre devise, sans devoir passer par la monnaie américaine, surpassant ainsi les États-Unis en tant que «premier importateur mondial de pétrole» et incitant ainsi Riyad à suivre son exemple.
L'Arabie saoudite devrait «y prêter attention, parce que dans un ou deux ans au moins, la demande de la Chine dépassera celle des États-Unis», a déclaré Carl Weinberg.
«Je pense que les prix du pétrole en yuan sont pour très bientôt, et dès que les Saoudiens l'accepteront, les autres acteurs du marché du pétrole suivront son exemple», a indiqué l'économiste.
Depuis un accord conclu en 1974 entre le Président américain Richard Nixon et le roi Fayçal d'Arabie saoudite, Riyad ne libelle ses ventes de pétrole qu'en dollars. Mais comme la Chine importe de plus en plus de pétrole à de nombreux pays à travers le monde, l'idée de payer pour ce pétrole en dollars devient de plus en plus irritante pour Pékin.
«La transition du dollar vers le yuan retirera du système dollar les transactions dont le montant se situe entre 600 et 800 milliards de dollars… Ce qui signifie une demande plus forte en Chine sur tout, que ce soient les valeurs mobilières ou les biens et les services. Cette croissance est un grand avantage pour la Chine, et c'est pourquoi ils veulent que cela se produise », a conclu Carl Weinberg.