Le chef du gouvernement roumain entendait sans doute avant tout la protection de l'Europe contre l'afflux de réfugiés, mais la crise migratoire ne peut être résolue par la création d'une zone tampon. Il faut trouver d'autres moyens, a estimé Dušan Prokopovič dans un entretien accordé à Sputnik.
«À l'heure actuelle, le rôle clé dans l'arrêt de la vague des migrations appartient à la Turquie, et après l'accord conclu entre Ankara et Berlin, nous constatons que le processus a quand même démarré. À l'avenir cependant, cela ne suffira pas. Il faut stabiliser la Syrie, la Libye et la Tunisie, ainsi qu'aider l'Égypte et l'Algérie», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
Et de prévenir que l'intégration entre la Bulgarie, la Grèce, la Serbie et la Roumanie pour devenir un bouclier pour l'Union européenne risquait d'en faire un simple instrument entre les mains de l'UE et de l'Otan.
«Nos quatre pays sont liés par la géographie, la religion et l'histoire communes. Aussi, a-t-on toutes les raisons pour l'intégration, mais celle-ci doit avoir un autre contenu», a conclu l'expert.