«Je ne pense pas qu'un référendum soit utile pour les Basques sur ce cas. Le Pays basque est déjà très autonome. Quand on est ici, on est déjà un petit peu plus en France», a souligné cette Basque en profession libérale.
Et d'ajouter que le Pays basque «sud», côté espagnol, était très attaché à son indépendance, mais pas le Pays basque «nord».
«Il y a eu l'ETA ["Pays basque et liberté", ndlr] et la violence, ça a refroidit pas mal des gens. On s'exprime autrement, à travers la culture et la langue basque.»
Selon l'interlocutrice de Sputnik, il y a eu des revendications autonomistes de la part de petits groupes d'extrême gauche qui avaient des liens avec l'ETA, mais la plupart des Basques aspirent à une vie tranquille, «loin de ces problèmes».
«Ce n'est pas la même chose qu'en Catalogne espagnole, on est plus proche des Catalans côté français — pas de revendications politiques», a-t-elle résumé.
«Il y a une grand majorité de Corses, à travers la majorité que je représente au gouvernement, qui veulent un statut d'autonomie de plein droit avec un pouvoir règlementaire et fiscal qui permettrait d'avoir une Corse émancipée en Méditerranée, et jouissant d'une vision méditerranéenne décomplexée comme la Catalogne, les Baléares, la Sardaigne, la Toscane.»
François Alfonsi, membre du Parti de la nation corse, président depuis 2014 de l'Alliance libre européenne (ALE), n'est pas surpris que les Français qui «voient les choses sans arrière-pensées», soutiennent le peuple catalan.
«La Catalogne jouit depuis 40 ans d'une autonomie complète avec son administration et politique linguistique. Le peuple corse en est à ses débuts, il faudrait beaucoup de temps sur plusieurs générations pour que la question puisse se poser dans les mêmes termes demain. Et demain, est-ce que l'Europe regroupera toujours des États-nations? Et dans ce cas-là la démarche de la Corse pourrait être différente de la recherche de l'indépendance».