Cinq jours après les violences policières qui ont émaillé le référendum d'autodétermination, l'Espagne a présenté ses excuses, relate Reuters. Le délégué du gouvernement espagnol en Catalogne, Enric Millo, a paru jouer la carte de l'apaisement alors que le chef de l'exécutif catalan, Carles Puigdemont, semble tout proche de déclarer l'indépendance de la région.
«Quand je vois ces images, et plus encore quand je sais que des gens ont été frappés, bousculés et même qu'une personne a été hospitalisée, je ne peux qu'avoir des regrets et m'excuser au nom des policiers qui sont intervenus», a déclaré Enric Millo pendant un entretien télévisé.
L'intervention brutale de la police espagnole pour empêcher des électeurs de voter a suscité l'indignation en Catalogne, au-delà des milieux indépendantistes, et de vives condamnations internationales.
Madrid a dans un premier temps refusé de s'excuser en insistant sur le caractère illégal du scrutin organisé par les autorités catalanes, mais après plusieurs jours de surenchère verbale, les deux camps semblent chercher une issue à la crise pour éviter une déclaration d'indépendance unilatérale lourde d'incertitudes.